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Intérim-Homais, ce digne ami, avait écrit : « C’est aux étudiants républicains, à la libre jeunesse des écoles, de dire maintenant si oui ou non, ils veulent subir la loi des ultras de l’Écho de Paris. Nous croyons que d’ici peu ils rendront publique une riposte péremptoire. »

Ce « péremptoire » m’avait mis en goût. Je pressentais, cette fois, un effort d’un burlesque vraiment large. Mais l’homme est si fragile que sa sottise même n’est pas sûre, et à mon espoir se mêlait l’énervement de l’incertitude. Dieu soit loué ! Je vous répète qu’ils ont été plus loin que mon désir. Voici la riposte péremptoire, publiée dans les feuilles radicales :

POUR LA LIBERTÉ D’OPINION.

« Un journal du matin ayant entrepris contre MM. Basch, Aulard et Seignobos, professeurs à la Sorbonne, une campagne de dénigrement, le Comité Central de la Ligue des Droits de l’Homme a décidé d’offrir à ces trois maîtres un grand banquet démocratique.