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blic, — ce qui, d’ailleurs, n’est pas rien, puisque c’est au public qu’ils font part de leur science ; — mais enfin, je juge du point de vue des gens simples, et je dis simplement : « Dans un pays sérieux, est-il de règle que l’Université soit farce ? Or, elle l’est. Pourquoi ? Parce que chaque fois que j’y entre, je ris. Rien de plus. Ayant ri, j’ai écrit que j’avais ri. C’est tout. Pas besoin de diplômes. Je suis très suffisamment compétent. »

Mais les amis politiques de MM. Basch, Aulard et Seignobos ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ne veulent pas, parbleu, ils ne peuvent pas lutter avec la moquerie publique, car là, ils se sentent désarmés, eux et leurs fantoches. Il faut donc qu’ils enflent leur colère, et afin de lui donner quelque dignité, après leur fusée mouillée de l’incompétence, ils ont fait partir un gros pétard pour annoncer pathétiquement la guerre civile. Dans des entonnoirs, comme à la Foire du Trône, ils ont clamé :

— C’est abominable ! Voici qu’on se redéchire entre Français ! L’Union sacrée est