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elle ouvre la bouche ; elle se rappelle un chiffre, fourni jadis par M. Seignobos ; mais Victor Basch, bridant les yeux, lance avec volupté :

— Trente-deux, Madame ! Il y a trente-deux formes de danse !

Les vieux messieurs sont trop vieux, les jeunes filles trop jeunes, pour deviner l’intention finement obscène que seul un étudiant relève d’un gros mot de mépris. Victor Basch n’entend pas, tout à sa danse :

— Quand la danse est extatique, ou lyrique, ou sensuelle, alors elle est sans loi ! Oui, Madame, il n’y a pas de loi pour la luxure !

La directrice de pensionnat baisse le nez sur son cahier, et Basch pétarade :

— Attention ! Ceci n’est pourtant que la danse inspirée par l’instinct, donc religieuse. Premier stade ! — Deuxième stade… Quel est le deuxième stade ?

De nouveau la directrice ouvre la bouche ; elle va dire : « Deuxième stade : la danse se libère des Jésuites », car elle se rappelle le