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Une Farce, j’annonce une Farce ! Si vous êtes pion, laissez cela, et lisez la collection des thèses de doctorat depuis 1870 ! Et vous, Madame, si vous ne supportez de rire qu’à la condition d’être ensuite attendrie, le vieux répertoire de l’Opéra-Comique vous conviendra bien mieux.

Ces plaisirs une fois choisis, goûtez-les en paix, sans arrière-pensée, sans garder l’inquiétude que mon simple livre pourrait nuire au pays ! Certes, pas plus que l’amour ni que l’art des jardins, ma littérature ne vise au progrès de la race humaine, mais si elle peut distraire quelques rares esprits, elle est encore légitime. Soyez sans crainte, ces pages ne changeront rien à rien — ce dernier rien désignant, bien entendu, la Sorbonne… Les vieux Messieurs retraités qui préfèrent suivre des cours que d’aller au café, parce que ce passe-temps, plus triste, est toutefois meilleur à leur estomac, pourront longtemps encore entendre les mêmes savants débiter leur même sublime science. Seignobos ne sera à la retraite que dans quatre ans, Michaut dans