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Enfin, on verrait que M. Reynier est le plus aimable et le plus sensible des professeurs de lettres ; et que M. Schneider est… le plus sensible et… le plus aimable des professeurs de l’art… que… ah ! on lirait aussi des choses très bien sur M. Brunschvicg ! Là, voulez-vous, je vais m’étendre une minute, pour vous donner mieux le goût de mon Édition rose

M. Brunschvicg est professeur de Philosophie Générale. C’est un maître inoubliable. Si je me permets de dire sur lui mon sentiment personnel, ce n’est nullement que je prétende avoir des lumières en philosophie, mais c’est que n’en possédant aucune, j’ai pourtant toujours eu, en face de ce professeur, la même surprise, et… la même admiration que les hommes de mon âge les plus éclairés sur les sujets philosophiques.

Voici. Je n’ai jamais compris un seul mot de ce que disait M. Brunschvicg, même pas le vocabulaire le plus courant, même pas quand il dit pain ou vin. Cela vient de ce qu’il ne saurait dire ces mots si simples,