Page:René Benjamin - La farce de la Sorbonne, 1921.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

médies mêmes de Molière… Dieu ! serait-ce possible ?… Chacun pâlit et se cale sur son banc. M. Michaut va-t-il faire une lecture ? Ah ! que ce serait émouvant ! Car, on sent bien qu’il a du feu, de la sensibilité, de la hardiesse dans l’esprit. Mais… patience !… Il ne va pas lire encore ; il ne peut pas lire encore !… D’abord des faits, d’abord des dates, d’abord des titres, et la recherche si importante des origines, et la question primordiale d’établir si chaque pièce est bien de Molière, j’entends par quoi il fut inspiré, et surtout par quoi il ne le fut pas ! Tout cela dans une forme, certainement scientifique, car chaque fin de phrase y paraît… du Delille… en prose ! Je ne puis même pas traduire ici l’essentiel d’un cours de l’excellent M. Michaut : nous sommes dans le domaine des impondérables, et les mathématiques seules peuvent par un certain chiffre marquant l’inexistence, en donner une idée. On entend : « D’une part… d’autre part… En considérant que… Tel est le problème… D’une part… Et d’autre part… »