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ficiel du Syllabus ». À ce mot fatidique, ensemble, en chœur, comme s’ils représentaient trois erreurs humaines, Aulard, Seignobos et Basch se dressèrent et répondirent : « qu’ils bénissaient cette félonie de publiciste, puisqu’ils étaient, grâce à elle, le prétexte d’un resaisissement complet des forces républicaines. »

Le grand banquet était terminé. Chacun sortit en faisant « Ouf ! » Il se sentait un goût de fiel sur la langue et une lourdeur au foie.

… Et moi, pendant ce temps, le même jour, à la même heure, avec les plus joyeux de mes amis, je buvais trois vieilles bouteilles de vin d’Anjou à la santé de la France, ainsi qu’à l’avenir de la Comédie dans ce pays de la malice, qui n’a jamais pu sentir ni les sectaires ni les pédants.