— Eux, et leur Guillaume, et leur Kronprinz.
— Les cochons !
— Ces deux-là, si on pouvait les avoir…
— Si on pouvait !
— Si vous les teniez, hein, mon brave ami ?
— Si j’les tenais… si j’les…
La patronne venait d’entrer dans la salle. Le juge suppléant lui dit à mi-voix, tandis que le pharmacien continuait avec Gaspard ;
— C’est un soldat qui vient pour dîner… Vous seriez bien aimable de ne pas le mettre dans notre salle.
— Monsieur peut être tranquille…
Il eut un sourire entendu :
— C’est à coup sûr un brave garçon. Seulement… avec des dames.
— Oui, oui, monsieur…
— Bizarre idée de venir ici.
— N’est-ce pas ?
— Pour lui-même il aurait été mieux chez un petit marchand de vins.
— C’est la guerre, dit la patronne, ils entrent partout. Mais que monsieur le juge ne s’inquiète pas.
Elle vint à Gaspard.
— Vous désirez dîner, militaire ?
Il dit : « Voui. À trois francs. »
— Voulez-vous me suivre ?