la passion du travail, s’y rue, s’y enfonce, et se couche, la conscience radieuse, parce qu’elle a travaillé. Travailler, c’est créer, c’est étendre sa paternité ; l’Allemand est heureux d’être père. Il travaille avec acharnement, joie, solennité. Ce travail devient un orchestre wagnérien, et il vise non seulement la quantité comme jadis, mais bien la qualité. M. Rimmermann l’a souligné maintes fois :
— Puisque nous sommes idéalistes, un de nos buts, c’est la qualité !
Le « puisque » m’enchantait ; le reste me plaisait moins. Concurrence à la France ! Heureusement, les usines que j’ai visitées ne fabriquaient que des moteurs, et des machines qui me sont si étrangères que je n’ai pu me rendre compte si mon pays faisait mieux, ou moins bien. J’avais honte de déranger des ingénieurs pour voir des choses qui m’assommaient, mais M. Rimmermann le voulait, et les autres étaient heureux, comme s’ils m’avaient montré les jardins du Paradis.
Le travailleur, au bout de son travail, a besoin de se détendre. « Il faut, a dit Hitler, je veux qu’il soit heureux dans son cœur. » Il sait, en homme du peuple, le grand nombre de métiers terribles qui usent l’ouvrier sous prétexte de le nourrir. Il comprend qu’il faut au travailleur de la joie pour endurer le travail, mais il a créé la joie obligatoire, et