Oui, Hélène, c’est moi ! Ne prenez pas votre air meurtri… Une telle distance nous sépare ! Vous avez retrouvé ce que vous préférez au monde : votre sainte et active solitude en Orient. Peut-elle être atteinte par une lettre ?
J’ai décidé de vous écrire, mais ne vous prie même pas de me répondre. Je suis éclairé maintenant. Amour, mariage ! Je sollicitais des joies que vous aviez dépassées. Ma tendresse ne pouvait être qu’un épisode touchant, mais terre à terre. À mes heures, je suis humble. À d’autres, l’orgueil me reprend. Quand je pense à ce que je perds en vous perdant, je me rengorge de vous avoir aimée !
Pardonnez le mot : je ne l’emploie ni pour vous troubler ni pour m’attendrir. Tout cela est fini. Vous avez le goût du sublime ; vous êtes partie pour échapper à la banalité. Mais moi, j’ai du dépit de rester tout seul banal. Et je viens d’essayer de faire peau neuve. Oui, Hélène ! Là je vous intéresse ? Merci !