états du ſang ſe ſucceder ſouvent dans
le même malade ; on n’a pas pû fonder
aucun jugement ſolide ſur la vûë du
ſang dans la palete, ayant paru dans
les uns d’une conſiſtance naturelle,
dans les autres peu lié & plus liquide,
& dans d’autres tout-à-fait coüeneux
& inflammatoire, dans les uns tout-à-fait
figé, en ſorte qu’il n’en ſortoit
pas une goute par l’ouverture de la
veine, dans les autres entierement
diſſous & fondu. Mais comme on ne
doit pas croire que le ſang ne ſoit
ſuſceptible que de ces deux ſortes
d’alterations que nous connoiſſons,
& qu’il peut y en avoir une infinité
d’autres que nous n’avons pas encore
découvertes, il eſt probable que ce
venin altere le ſang & le corrompt
d’une de ces manieres qui nous ſont
inconnuës, nous laiſſons à des Phyſiciens
plus curieux & plus habiles à
la deviner.
Il n’eſt pas moins difficile de déterminer la nature de ce venin, la même varieté des ſymptômes rend incertains tous les raiſonnemens que l’on pourroit faire là-deſſus ; cependant comme ſes effets les plus ordinaires