s’eſt adouci, il a été moins mortel,
& le nombre des malades moins
grand, ce qui alla toûjours en diminuant
les mois ſuivants. On peut
donc fixer le premier periode du mal,
ou ſes commencemens, au mois de
Juillet ; le ſecond ou ſa vigueur, à
ceux d’Août & de Septembre ; le troiſiéme,
à celui d’Octobre & de Novembre ;
& le quatriéme, à ceux de
Decembre & Janvier : ce qui a paru
les mois ſuivants, a plûtôt été les ſuites
qu’une continuation du mal.
Tout ce que nous avons à dire ſur la nature de la maladie, c’eſt qu’il n’y en eut jamais de plus maligne, de plus contagieuſe, ni de plus funeſte ; & on oſe aſſurer, que de toutes celles que les Hiſtoriens raportent, que les Auteurs de Medecine décrivent, & que nos Négociants & nos gens de mer ont vû dans les differentes Contrées du Levant ; aucune n’a été ſi rapide dans ſes progrès, ni ſi violente dans ſes effets que celle-ci.
Il eſt évident que la cauſe de ce mal n’eſt autre qu’un venin qui ſe communique par contagion, Nous laiſſons dire à ceux qui ne voient la