c’étoit ici une occaſion favorable,
pour achever de les confondre, &
pour confirmer les impreſſions que
lui & ſes collegues avoient déja données
contre eux par leur nouvelle doctrine
ſur la maladie & ſur la contagion.
Il convoqua dans la maiſon de
Mr. le Commandant, & par ſon ordre
une aſſemblée generale de tous
les Medecins & Chirurgiens qui ſe
trouvoient dans la Ville. On doit juger
quelle fût la ſurpriſe des Medecins
de Marſeille de s’y voir appellés,
eux qu’on avoit toûjours negligé &
éloigné de ces ſortes d’aſſemblées,
quelque affaire qui s’y fût traittée.
Prévenus du deſſein de ce Profeſſeur,
ils ne laiſſerent pas de s’y trouver.
Dans cette aſſemblée, Mr. Deidier fit lire le memoire par un des plus jeunes Medecins étrangers, qui après cette lecture, ouvrit les opinions par un diſcours préparé & apris par cœur, dans lequel il s’efforça de prouver que l’Auteur du Memoire ne paroiſſoit pas initié dans les principes de la Medecine, & de la veritable Chymie, que les fermens ſe détruiſant par la fermentation, & les ma-