de cette Ville, qui s’étoit autrefois
mêlé de Pharmacie, & qui y avoit
fait une eſpece de fortune en 1709. à
la faveur d’une eſſence qu’il debita
pour les fiévres malignes de cette année.
Il oſa même préſenter un mémoire
là-deſſus, dans lequel il prétendoit
prouver que la poudre allumée
dans une chambre en chaſſoit
tout l’air infecté, qui faiſoit place à
un air pur & nouveau ; on voit bien
qu’il n’eſt guére verſé dans la Phyſique ;
une pincée de poudre qu’on allume
dans une chambre, ne peut qu’y
raréfier l’air qu’elle contient, mais
non pas le vuider entierement : de
plus ſon effet eſt trop prompt, & ſe
diſſipe trop vîte, pour pouvoir purger
une maiſon de toute infection.
Enfin un autre propoſa de laver les
murailles & les planchers des maiſons
avec du vinaigre, ſans conſiderer
que la chaux eſt beaucoup plus
propre à détruire les miaſmes contagieux ;
elle eſt d’ailleurs un embeliſſement
pour les maiſons, au lieu
que le vinaigre n’y laiſſeroit qu’une
ſaleté hideuſe, outre la difficulté qu’il
y avoit d’en trouver une quantité
ſuffiſante.
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de la peſte de Marſeille
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