ne ne fût pas long-tems ſans réponſe.
Mr. Peiſſonel jeune Medecin de cette
Ville le refute, & le ſuit pied à pied
dans un ouvrage qui a pour titre,
Diſſertation ſur les opinions anciennes
& nouvelles touchant la peſte ; il ne
faut pourtant pas prendre ce titre à
la rigueur, car l’Auteur n’entre pas
fort avant dans la matiere : il ſe contente
ſeulement de faire quelques raiſonnemens
très-communs & très-ſenſibles
ſur les quatre chefs ſoûtenus
par Mr. Boyer. Il regarde ces chefs
comme l’opinion de tous les Modernes,
& il leur opoſe les ſentimens
populaires qu’il prend pour celui des
Anciens. Enfin il balance les inconveniens
de part & d’autre, & il ſe déclare
pour les derniers. Si on doit
loüer l’émulation des jeunes gens, qui
ſe hâtent de donner des preuves de
leur aplication & de leur zele pour le
Public, on doit auſſi les avertir que
ces productions prématurées, qu’on
ne ſe donne pas le tems de digerer,
& qui ne rempliſſent pas tout ce qu’elles
promettent par un titre magnifique,
marquent toûjours un défaut
de juſteſſe & d’exactitude ; cependant
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de la peſte de Marſeille