peſte, & il admet dans l’air une ſemence
de l’un & de l’autre : Ce parallelle
eſt aſſes bien ſoutenu dans
cette Lettre, & il n’y auroit qu’à le
vérifier, & à le perfectionner pour
rendre la méthode de traitter la peſte
auſſi ſûre que celle de la petite verole.
Quoyque ce Médecin, ſoit aſſes
de bonne foy. Pour n’avoir pas donné
cette analogie comme une penſée
nouvelle, mais ſeulement comme
une idée que tout Médecin pouvoit
ſaiſir, & appliquer à ſa maniere,
on n’a pas laiſſé, de luy en faire un
crime, & de luy envier l’honneur,
qui pouvoit luy en revenir. Gens accoûtumés
à ſe tout attribuer, & à rabaiſſer
le merite des autres ont revendiqué
cette penſée comme un vol,
qui leur avoit été fait[1] : nous verrons
bien-tôt quelque procès intenté ſur ce
vol, la choſe n’eſt pas ſans exemple.
Parurent enſuite les obſervations de Mr. Maille un des trois Médecins envoïés de Paris & Profeſſeur à Cahors ; elles ſont précedées d’une Lettre à Mr. Calvet ſon Collegue & ſon Doyen, auquel il envoit ſes obſervations. La Lettre nous montre d’abord
- ↑ Page. 7. obſerv.