vais alimens, & des autres ſources
du mal ; je veux bien leur rendre la
juſtice de croire qu’ils ne les regardent
que comme des cauſes occaſionnelles
à l’égard de quelques malades.
Car aprés tout, ces cauſes particulieres
peuvent-elles faire commencer la
maladie, & luy donner naiſſance,
ſont-elles capables de la perpetuer ?
Et peuvent-elles convenir à tous ceux,
qui en ont été attaqués ? Ils reconnoiſſent,
il eſt vray, une premiere cauſe,
un levain peſtilentiel ; ils le font
ſortir dans leur Lettre latine de ces
caiſſes fatales aportées du Levant, ils
relevent la fatalité, de ces caiſſes par
la célebre comparaiſon de la boëte de
Pandore ; mais la peur & les autres
cauſes reviennent plus ſouvent ſur la
ſcene que le levain peſtilentiel ; elles
y joüent par tout le premier rôle, &
le levain ſemble n’y être amené que
par bien-ſeance. Que peut-on penſer
encore de leur ſentiment ſur la Contagion ?
d’un jour à l’autre ils ſe ſont
enhardis à la nier. Nous les avons vû
varier là-deſſus ; mais n’entamons pas
cette matiere. Si la mort de 40. mille
ames n’a pas pû les en convaincre,
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Relation Hiſtorique