ſer, & d’avoir égard à la juſte peine
que nous vous faiſons d’une
proceſſion qui a un principe ſi ſuſpect,
& qui peut avoir des ſuites ſi
dangereuſes ſoit pour la Religion,
ſoit pour le progrès du mal. Nous
avons l’honneur d’être avec reſpect
&c.
Septembre 1720.
A peine cette Lettre fut envoïée à
Mr. le Commandant, que Mr. Eſtelle
un des Echevins vint à ſaint Victor
accompagné de Mr. le Chevalier Roſe,
pour les prier de conſentir à cette
Proceſſion. Mrs. de ſaint Victor luy
opoſerent d’abord les mêmes raiſons
qu’ils avoient expoſés dans leurs lettres
à Mr. de Langeron. Mais comme
le Conſul ne paroiſſoit pas s’y rendre,
ils crurent devoir luy en opoſer
de plus ſenſibles ; ils luy repreſenterent
donc qu’il ſeroit difficile de regler
l’ordre de la Proceſſion d’une
maniere, qui ne bleſſa pas leurs droits
& leurs privileges, que les frequentes
conteſtations qu’ils avoient euës
avec le Chapitre de la Major ne leur