„ des gens de cette ſorte ſont rarement
ſecourus au plûtôt : pour ſe
convaincre de ce que j’avance à l’égard
des Crocheteurs, qui ont été
les premiers attaqués de la maladie ;
& pour être perſuadé que ce
n’eſt pas d’eux, ni de leurs cadavres
que la maladie s’eſt répanduë dans
Marſeille, on n’a qu’à examiner
l’éloignement des lieux où ils ſont,
& où ils ont été enterrés, des maiſons
où la maladie s’eſt déclarée,
ou pendant leurs maladies, ou le
jour de leur mort ou de leur enterrement ;
& on jugera fort aiſement
qu’il n’eſt guére poſſible que les
émanations contagieuſes de ces
corps ayent pû ſe répandre juſques
dans des maiſons très-éloignées de
celles où ils ſont morts, pour y
communiquer de ſemblables maladies,
& qu’il faudroit neceſſairement
pour cela que la contagion ſe
fût communiquée de proche en
proche dans les maiſons voiſines,
avant que d’arriver aux plus éloignées.
En liſant cet article, il eſt difficile de ſe refuſer à une reflexion qui ſe