bientôt que l’on a affaire à tout autre
mal que celui qu’il prétend, &
que la fiévre maligne & la peſte ſont
deux maladies réellement diſtinctes,
& qui demandent des methodes toutes
opoſées ; & de peur qu’on ne nous
impute d’avoir mal entendu les ſentimens
de ce célebre Medecin, nous
avons crû devoir raporter tout au
long l’article de ſon Memoire, où il
s’explique le plus clairement ſur la
maladie & ſur ſon origine.
„ Tout bien conſideré, après avoir lû & examiné avec grande attention les diverſes relations qu’on a envoyées de Marſeille ſur le caractere de la maladie qui y regne, ſur le nombre des perſonnes qui en ſont mortes, & ſur les circonſtances de leur mort, qui ſont affreuſes par raport à l’indolence & à la barbarie de ceux qui doivent veiller à la conſervation d’un peuple malheureux, & pourvoir à ſes plus preſſans beſoins ; j’ai jugé que cette maladie, quoique grande en elle-même, & très-dangereuſe, n’étoit qu’une fiévre maligne très-ordinaire dans les conjonctures ou el-