l’ordonna ſur le champ, & comme
on étoit en peine de trouver un endroit
qui fût propre, & qui peut être
bientôt mis en état de recevoir les
malades, les Medecins lui ſuggererent
de prendre la Charité, & lui firent
voir que c’étoit l’endroit le plus
propre par ſa ſituation, par la diſpoſition
interieure de la maiſon, par
ſon étenduë, par toutes les commodités
neceſſaires aux malades, & ſur
tout par le voiſinage de cinq Maiſons
Religieuſes, qu’on auroit pû lui joindre
dans la ſuite, quand le nombre
des malades augmenteroit. Ils donnerent
encore les moyens de loger ailleurs
les pauvres qui étoient entretenus
dans cette Maiſon, & qui alloient
au nombre de cinq à ſix cens,
y compris les Officiers.
La choſe concluë, les Recteurs de la Charité ſont appellés, & priés en même tems de vuider ſur le champ cette Maiſon, & de faire tranſporter les pauvres qui y ſont, aux endroits qu’on leur indique. Ils opoſent pluſieurs raiſons & divers obſtacles à cette entrepriſe, en préſence de Mr. le Gouverneur, qui les débâtit &