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CHAPITRE TROISIÈME

églises russes et ne subsistant que par les aumônes des fidèles. Les couvents catholiques étaient réduits à deux celui des dominicains et celui des pierristes ; les premiers étaient propriétaires des bâtiments qui environnaient leur monastère ; mais leur revenu était affecté à l’amortissement d’une dette contractée envers le gouvernement et qui ne devait s’éteindre que dans vingt-cinq ou trente ans, de sorte que les moines et un pensionnat de jeunes filles qui se trouvait sous leur direction étaient entièrement à la charge de la paroisse.

L’école de garçons, tenue par les pères de Saint-Dominique, n’était fréquentée que par des enfants indigents. Toutefois la paroisse y entretenait six orphelins comme pensionnaires : ils allaient ordinairement achever leurs études à l’académie catholique. Cet établissement avait quarante élèves ; ils y entraient après avoir passé leurs examens dans les séminaires et y restaient quatre ans. En quittant l’académie, on leur donnait des cours dans l’intérieur de l’empire ou des emplois de professeurs dans les séminaires ou même à l’académie.

L’église de Malte, bâtie par l’empereur Paul qui avait eu la singulière idée de se faire nommer grand maître de cet ordre, ne se trouvait pas dans une meilleure condition, bien qu’elle eut pour président