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CHAPITRE DEUXIÈME

traverser qu’à cheval. Je supportai bien cette grande fatigue et je tuai huit perdreaux ; à dix heures, nous étions rentrés à Oranienbaum pour souper.

Le lendemain, le prince Auguste me fit visiter le château, puis nous revinmes d’Oranienbaum à Peterhof, le prince, le baron de Gager et moi, dans un char à bancs de la cour. À onze heures et demie, le bateau à vapeur m’avait ramené à Pétersbourg.

Jusqu’à la fin de son séjour, le prince de Wurtemberg me combla de prévenances. Lorsqu’il partit, il m’invita à l’accompagner sur le bateau à vapeur impérial qui le conduisait jusqu’à Cronstadt, et lorsque je le quittai il m’engagea à venir le voir à Potsdam quand je traverserais la Prusse. De retour à Berlin, il m’écrivit une fort aimable lettre dans taquelle il paraissait avoir tout à fait pris son parti du rétablissement de l’Empire


« Berlin, 30 novembre 1852.

« Recevez mes remerciements, mon cher comte, pour votre aimable lettre du 19 de ce mois, ainsi que pour le livre intéressant de Jacques du Fouilloux sur la vénerie. C’est une bonne acquisition pour ma bibliothèque, et ce sera un souvenir de la chasse que j’ai eu le plaisir de faire avec vous à Oranienbaum.

« Il paraît que le choléra augmente à Saint-Péters-