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MES SOUVENIRS

« Le ministre ayant demandé à Frézals un rapport sur son voyage à Pétersbourg, il l’a terminé en déclarant qu’il ne pouvait passer sous silence combien il avait été frappé de votre position en Russie.

« Le temps est magnifique, et la cérémonie de demain s’annonce à merveille. Le Prince trouvera un trône au débarcadère, où il recevra toutes les autorités constituées. D’André a rencontré hier Kourakin, qui tient un langage favorable à l’Empire, malgré le congé pris par Kisselef.

M. de Frézals, dont il était question dans cette lettre, m’écrivait à la même date : « Mon premier soin en arrivant au ministère a été d’aller voir M. Drouyn de Lhuys. Il a été beaucoup question de vous dans les audiences que m’a accordées Son Excellence, et j’ai recueilli de sa bouche les témoignages les plus flatteurs sur votre compte. Il m’a paru extrêmement satisfait de votre correspondance. Je n’ai pas besoin de vous dire combien j’ai insisté sur l’excellente position que vous avez à Pétersbourg.

Le Président rentre demain à Paris, et on lui prépare une réception magnifique. Il est question d’une convocation extraordinaire du Sénat pour la proclamation de l’Empire. Au surplus, cet événement ne se fera pas attendre longtemps, et je ne serais pas