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CHAPITRE PREMIER

sion à Saint-Pétersbourg, et ensuite à Vienne. Depuis ce temps nous n’avons aucune nouvelle de ce ministre persan, et nous avons le plus grand désir d’en avoir pour plusieurs motifs essentiels. Soyez assez bon, Monsieur le comte, pour me faire savoir par un mot de réponse si Jean David est venu à Saint-Pétersbourg, s’il y réside encore ou s’il est parti pour Vienne. À tout hasard je prends la liberté de joindre ici une lettre pour cet ambassadeur, avec lequel je suis depuis longtemps en relation. Je vous prie, Monsieur le comte, de lui faire passer cette lettre, ainsi que celle de son jeune frère. Je vous demande pardon, Monsieur le comte, de mettre ainsi votre bonne volonté à contribution, mais la nécessité me servira d’excuse, et puis on n’a point impunément la réputation d’obligeance que vous vous êtes acquise.

« Agréez, Monsieur le comte, avec mes remerciements, l’assurance de ma plus haute considération.

« P.-J. Tissot,
« Membre de l’Académie française.
« Rue d’Enfer, no 12. »

Je m’empressai de faire ce qui m’était demandé, et je reçus une curieuse lettre de remerciement d’un style d’une autre époque et d’une politesse raffinée. À ce titre il peut être intéressant de reproduire cette correspondance :