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CHAPITRE PREMIER

comme toujours, très bienveillant pour eux, ainsi que pour les officiers supérieurs allemands venus pour assister aux manœuvres.

Le général Hesse, chef d’état-major de l’armée autrichienne et le bras droit du général Radetzki, dont j’avais fait la connaissance à Milan pendant la guerre de Lombardie, avait été l’objet d’une distinction toute particulière. L’Empereur lui avait remis l’étoile en diamants de Saint-Alexandre Nevski et l’avait fait venir près de sa personne, lorsque le régiment qui avait pour chef honoraire l’empereur d’Autriche avait défilé devant lui.

Le prince de Lichtenstein, grand maître de la maison de l’empereur d’Autriche, et le baron de Kubeck, président du conseil de l’empire, avaient également reçu le grand cordon de Saint-André.

En voyant aux manœuvres de Krasnoë-Selo une foule d’officiers étrangers, entre autres plusieurs officiers anglais, je regrettais que l’armée française n’y fût pas aussi représentée. Si le ministre de la guerre de France avait jugé à propos d’envoyer quelques officiers, ils auraient été fort bien accueillis. Je fis part de cette pensée à Paris.

Jusque-là les Allemands seuls avaient été l’objet des témoignages les plus flatteurs de la part de l’Empereur. Si des officiers français avaient fait de plus