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CHAPITRE HUITIÈME

son de Montmorency, avait été appelé à la cour de saint Louis dont il avait toute la confiance : il fut canonisé.

J’entrepris de rendre au culte cette vénérable basilique ; l’abbé Laine, chanoine de Saint-Denis, aumônier de l’Empereur, vint la bénir à défaut de l’évêque d’Évreux, Mgr Olivier, qui venait de mourir. Cette cérémonie, qui avait attiré une grande affluence de fidèles et de curieux, fut fort belle. Elle eut lieu le 8 novembre 1854. Les paroisses voisines s’y étaient rendues en procession sous la direction de leurs curés ; elles s’étaient réunies dans la grande avenue conduisant à l’église. En tête était portée la châsse de saint Eutrope, belle sculpture en bois de la fin du seizième siècle, aux armes de Hurault-Cheverny, abbé du Breuil. Elle contenait des reliques de saint Eutrope, envoyées par l’évêque de la Rochelle.

À la fin de la journée, après les cérémonies religieuses, des danses champêtres s’organisèrent. Le château et les avenues furent illuminés en verres de couleur, et des feux de Bengale embrasèrent à l’horizon les belles rives de l’Eure et les collines de la forêt de Dreux.

J’avais eu un instant l’espoir que mon ami sir Hamilton Seymour serait envoyé comme ambassadeur d’Angleterre à Paris. Il me répondit :