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CHAPITRE HUITIÈME

l’essentiel, c’est que vous leur ayez fait l’honneur de les placer dans votre cabinet. »

Sir Hamilton Seymour avait quitté Pétersbourg à la même époque que moi ; il s’était rendu à Londres. J’étais resté en correspondance fréquente avec lui : une de ses lettres me parut si intéressante que je priai la grande-duchesse Stéphanie de la mettre sous les yeux de l’Empereur.

J’avais avec la grande-duchesse des rapports anciens. Elle avait beaucoup connu ma mère quand mon père était receveur général à Mayence sous le premier Empire.

Elle me répondit le 22 avril :


« Il faut être aussi troublée que je l’étais en partant pour ne pas vous avoir dit que j’ai parlé à l’Empereur, qui est très touché du discours de sir George Seymour, qu’il l’en remercie, ainsi que de tous les sentiments affectueux que contenait la lettre que je lui ai communiquée. Je lui ai donné la carte, dont il a été charmé et qu’il trouve très utile.

« Adieu, mon cher Monsieur de Reiset ; pardon de mon griffonnage, dû au chemin de fer. Au plaisir bien réel de vous revoir.

« Stéphanie. »