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MES SOUVENIRS

veillance, monsieur. Ce qui vous place haut dans mon estime, ce sont les droits que vous avez acquis chez nous à l’estime de tout le monde. On vous a vu bon, éclairé et désirant nous faire du bien. Soyez sûr que nous continuerons à vous aimer de loin, vous nous payerez de retour. Je regrette d’avoir été absent de Turin à votre départ. Du reste, l’avancement que vous avez eu est beau ; permettez, monsieur, que je vous en félicite. Mme la marquise de Barole me charge de vous offrir aussi ses félicitations et l’expression de tous ses regrets. Elle a été fort malade à Naples il y a quelques semaines. Les forces reviennent grâce à Dieu, et la charmante saison où nous sommes entrés va lui être favorable, j’en ai la confiance. Nous allons quitter Rome après les fêtes de Pâques. Une course et un petit séjour à Loreto, puis à Florence : cela ne nous prendra pas beaucoup de temps. Je crois que nous serons de retour à Turin et à la charmante colline de Moncalieri avant la fin du mois de mai. Où serez-vous alors ? Déjà peut-être à Saint-Pétersbourg. — Mes vœux sincères vous suivent, soyez heureux, vous le méritez. Je suis trop vieux pour aller visiter des pays éloignés, mais j’aime à penser que des circonstances peuvent vous ramener de mon vivant en Italie : ce serait avec plaisir que je serrerais encore votre main.