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MES SOUVENIRS

tionnel modéré en Italie. Après avoir établi que le concordat conclu en 1841 entre Grégoire XVI et Charles-Albert n’était plus praticable en présence du Statuto, que le gouvernement avait le droit de développer les principes de liberté et d’égalité consacrés par cet acte, et que du reste le Saint-Siège avait déjà fait à d’autres nations des concessions bien plus larges que celles que lui demandait le Piémont, M. Farini faisait ressortir qu’il résultait de l’allocution de Pie IX :

1° Qu’il y avait en Piémont un parti plus papiste que le pape ;

2° Que si la cour de Rome ne voulut point négocier un nouveau concordat en 1848, ce fut uniquement parce qu’il n’était pas alors question de concessions réciproques ;

3° Que la cour de Rome reconnaissait implicitement le droit qu’a l’État de mettre ses institutions en harmonie avec les besoins du siècle ;

4° Que le Piémont n’avait cessé de témoigner beaucoup de déférence et de respect au Saint-Siège.

Venait ensuite une justification, fort entortillée et fort nébuleuse, des mesures de rigueur dont plusieurs membres du haut et du bas clergé avaient été l’objet en Piémont. Ce n’était pas la meilleure partie de