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CHAPITRE TREIZIÈME

Office et du Vicario di Polizia. Elles rendaient, disait-il, sa tâche bien difficile. Le Risorgimento, organe conservateur de Camille de Cavour, disait à propos de l’occupation de Rome par les Français : « Que ferait de plus l’Autriche ? Pour nous, nous ne saurions trouver ce qui distingue sa conduite dans les Légations et celle de la France à Rome. »

Les députations envoyées à Charles-Albert, les récits qu’elles faisaient à leur retour, les lettres du roi mourant dans son exil volontaire, les nouvelles de sa maladie et de sa mort, le retour de ses restes à la Superga étaient autant d’occasions exploitées par l’esprit de parti qui opposait le patriotisme du dernier roi aux concessions que la défaite de Novare imposait à son successeur.

À la suite des élections le président du conseil croyait encore que l’intérêt évident du pays et les nécessités auxquelles il obéissait inspireraient à la Chambre une attitude raisonnable. Il disait : « Je ne me dissimule pas que la réunion des Chambres avant la conclusion de la paix est un grand inconvénient. J’ai tout fait pour l’éviter, mais j’ai bien examiné toutes les questions qui peuvent y être agitées, et je puis vous assurer qu’aucune ne m’embarrasse. Si la Chambre est bonne, nous la garderons tant que nous pourrons ; si elle est mauvaise, nous ne souffri-