CHAPITRE XI
Le 20 mars, jour de la reprise des hostilités, le roi passa en revue son armée, au moment où elle allait entrer sur le territoire de la Lombardie. Un attaché de la légation anglaise venait de lui porter une lettre de lord Palmerston, lui répétant une dernière fois que l’Angleterre était parfaitement d’accord avec la France pour lui donner l’assurance que c’était à ses risques et périls qu’il entreprenait la guerre. Charles-Albert le reçut avec une visible mauvaise humeur. Il lui dit que, roi constitutionnel, il ne pouvait correspondre avec les ministres étrangers, que c’étaient d’ailleurs les lenteurs et l’insuccès de la médiation qui l’avaient forcé à entrer en campagne, et que son seul but était de conquérir une paix honorable.
Les illusions de Charles-Albert étaient grandes, car, le 16 mars, il écrivait de Novare à M. Ratazz