pas de nous, nous nous retirerons sur la rive droite du Pô pour défendre Modène, Parme et Plaisance qui sont déjà, dit-on, à nous, et là nous attendrons que les renforts autrichiens descendent en Lombardie. Je pense qu’alors les Lombards seront obligés de nous appeler. D’ailleurs la Lombardie et la Vénétie paraissent très portées en notre faveur, car ils commencent à s’apercevoir que d’eux seuls ils ne peuvent rien contre les Autrichiens. »
De Somma-Campagna, le roi fit une reconnaissance vers Peschiera, bloquée depuis le 14 avril par le second corps. Arrivé en vue de Peschiera, il ordonna de commencer le bombardement sous l’impression duquel il espérait obtenir la reddition de la ville. La place riposta ; il y eut de part et d’autre des blessés. Charles-Albert, qui se trouvait au feu pour la première fois depuis le début de la campagne, était rayonnant. Cependant Peschiera ne se rendit pas. Le comte Balbo, président du conseil des ministres, était arrivé de Turin, disant qu’en Piémont on était impatient d’apprendre la nouvelle d’une victoire. Le roi, qui avait établi son pied-à-terre sur la colline dominant Peschiera dans la maison occupée par le général Bès, lui répondit que le lendemain il assisterait à un combat.
En effet, le dimanche, 30 avril, après avoir