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À MONSIEUR G… DE S…


Mon cœur vous confia son douloureux martyre,
Jeune homme, et ce n’est pas en vain :
Car pour en arracher le trait qui le déchire,
Vous m’avez offert votre main.

C’est l’espoir de calmer et ma peine incessante
Et le destin trop rigoureux,
Qui vous fit dire un jour à ma muse naissante :
Espère un avenir heureux.

Merci donc, oh ! merci, j’accepte le présage,
Il n’en est pas de plus certain.
Voguez, voguez, mes vers, ne craignez point l’orage ;
Il m’a dit : le ciel est serein.