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MÉMOIRE
SUR
LE PÉRIPLE DE LA MER ÉRYTHRÉE
ET
SUR LA NAVIGATION DES MERS ORIENTALES
AU MILIEU DU TROISIÈME SIÈCLE DE L’ÈRE CHRÉTIENNE,
D’APRÈS
LES TÉMOIGNAGES GRECS, LATINS, ARABES, PERSANS, INDIENS ET CHINOIS[1].




Le traité grec du Périple de la mer Érythrée, l’un des plus précieux que nous ait légués l’antiquité, a été regardé jusqu’ici comme ayant été rédigé dans le premier siècle de notre ère, ou, du moins, antérieurement à l’an 200, et cependant il s’y trouve des passages qui semblent n’avoir pu être écrits qu’après la chute du royaume de la Mésène et de la Kharacène, c’est-à-dire postérieurement à l’année 225. Je ne pouvais me dispenser de soumettre la question à un nouvel examen. Je le pouvais d’autant moins, que quelques-uns des faits qui sont indiqués dans le Périple se rapportent précisément à la Mé-

  1. Lu dans les séances de septembre et octobre 1859, février et mars 1860.

Périple