Page:Reinach - Orphéus, histoire générale des religions, 1921.djvu/121

Cette page n’a pas encore été corrigée
97
PURIFICATIONS ET PÉNITENCES

de purifications consistent en pénitences : 2.000 coups de verge pour une offense involontaire à la pureté, 10.000 pour le « meurtre » d’une louche. Ces flagellations pouvaient être rachetées par des amendes payées au trésor des temples, suivant un tarif. D’autres punitions obligent à de bonnes œuvres, ou à la destruction d’êtres impurs. « Il liera 1.000 faisceaux de baresmân, il tuera 1.000 serpents, il tuera 1.000 grenouilles de terre, 2.000 grenouilles d’eau ; il tuera 1.000 fourmis voleuses de grains et 2.000 de l’autre espèce. » [1] Il y a d’ailleurs des péchés inexpiables et il en est beaucoup d’autres dont le poids ne peut être allégé que par le repentir et la confession, sans préjudice de la peine temporelle que le repentir n’abolit pas.

11. La lutte d’Ahura et d’Ahriman remplit à tel point la scène que les autres dieux du mazdéisme sont au second plan. Mithra, destiné à une si haute fortune, ne prend de l’importance, comme dieu lumineux, garant des contrats et des serments, que dans les parties les plus récentes de l’Avesta. La déesse Anâhita (l’Anaïtis lydienne) est d’origine étrangère. En général, le panthéon iranien manque de déesses ; la femme est toujours suspecte et la loi religieuse aggrave encore les misères de son sexe par les purifications compliquées et cruelles qu’elle lui impose.

12. La mort est un état d’impureté, qui exige des précautions minutieuses pour écarter les esprits du mal, en particulier la « mouche des cadavres », la « druj

  1. Darmesteter, L’Avesta, t. II, p. 254.