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Comment concilier cet ensemble de préjugés, que j’ai appelé, en 1893, le Mirage oriental, avec, les résultats certains des longues recherches de Boucher de Perthes ? Cet employé des douanes, médiocrement lettré, prouva, de 1836 à 1859, que les sables anciens de la Somme, autrefois dix fois plus large qu’aujourd’hui, recélaient dans leurs profondeurs des armes et des outils de silex, contemporains d’animaux disparus de l’Europe comme l’hippopotame, l’éléphant, le rhinocéros, le lion ; Ce fut là une découverte de premier ordre, un trait de génie.

On chercha pourtant à sauvegarder les droits de l’Orient, et cela par trois moyens.

D’abord, on dit à Boucher de Perthes que ses silex n’étaient pas taillés de main d’homme, à quoi un savant anglais répondit qu’ils l’étaient aussi sûrement que son canif. On s’inclina, mais en 1863 encore il se trouva un Allemand pour