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d’Homère. Schliemann, qui les a découverts, s’était imaginé qu’ils étaient ornés d’une tête de chouette, oiseau sacré d’Athéna, hypothèse que la chronologie suffit à condamner. Ce type singulier, dit de l’idole néolithique, se rencontre ailleurs, sculpté sur les parois des grottes funéraires de la Marne, sur des espèces de menhirs dans l’Aveyron, le Tarn et l’Hérault, parfois même en Angleterre et en Espagne. L’idole néolithique eut la vie dure en Europe ; elle reparaît dans la vallée du Rhin et dans la Prusse orientale, où elle décore des vases à l’époque romaine. Par sa persistance, due sans doute à sa signification religieuse, elle s’apparente à deux autres motifs, celui de la femme nue debout et de la figure tenant une corne à boire, qui, depuis l’époque du renne jusqu’à l’époque romaine, paraissent, dans diverses régions du monde antique, comme des survivances d’un lointain passé.

Quelques vases de Glozel sont ornés de symboles gravés, par exemple l’étoile de mer, ou de reliefs singuliers, suggérant d’énormes oreilles, qui sont peut-être l’origine des anses. Des inscriptions,