Page:Reinach - Glozel.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

énormes par une aristocratie militaire ou religieuse de conquérants — Celtes ou autres, nous n’en savons rien. Le jour vint où les pays ainsi soumis à la massue et à la crosse entrèrent en relations d’échanges avec les pays d’Orient, et alors revinrent en Occident, portées par des marchands, les écritures linéaires, codifiées et simplifiées par l’usage, que les lointains ancêtres des vaincus avaient inventées. Depuis l’an 1500 à peu près avant notre ère, il n’est plus permis de dénoncer le Mirage oriental ; c’est bien l’Orient grec qui civilise peu à peu l’Europe, et quand les Romains en conquièrent une partie, c’est bien encore la civilisation grecque qu’ils y répandent, aux dépens de tout ce qui est indigène. Même après la chute de l’Empire romain d’Occident, le rayonnement de la civilisation orientale, dont le christianisme est un véhicule essentiel, ne cesse pas. Puis viennent les conquêtes des musulmans, Arabes et Turcs ; alors les pays d’Orient sont de nouveau à moitié barbares et c’est l’Occident, civilisé par eux, qui leur rend ce bienfait, témoins la Turquie, la Syrie et la Perse actuelles, sans parler de l’Inde et de la Chine.