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L’ENCYCLOPÉDIE.


ment, d’Alembert fait l’appel, n’oubliant personne, depuis les savants qui se contentent de fournir des notes jusqu’aux industriels et aux simples ouvriers qui, eux aussi, groupés pour la première fois autour d’une bannière philosophique, ont collaboré à l’œuvre commune en démontant et remontant leurs métiers sous les yeux de Diderot. Et voici Toussaint l’avocat pour la jurisprudence, La Chapelle pour les sciences élémentaires, Dumarsais pour la grammaire, Le Blond pour l’art militaire et la tactique, de Vandenessé pour la médecine. Tarin pour l’anatomie, Louis pour la chirurgie, Bellin pour la marine, d’Argenville pour l’hydraulique et le jardinage, Malouin pour la chimie, Blondel pour l’architecture, Landois pour les beaux-arts, Cahuzac pour la technique théâtrale, Goussier qui dessine les planches, tous, artistes ou savants, ayant donné des preuves d’habilité dans leurs genres, spécialistes accomplis, « n’ayant été occupés, chacun, que de ce qu’il entendait », recrutés avec un soin jaloux « pour juger sainement de ce qu’ont écrit les anciens et les modernes de leur sujet et pour y ajouter de leurs propres fonds ». Et encore — car l’énumération se pourrait continuer pendant des pages entières comme celle des héros et des guerriers de l’Iliade, — le père Jodin et le vieux docteur Falconet, le lieutenant général d’Hérouville et le fermier général Dupin, Lemonnier et Papillon, Borrat et Pichard, Miel et Bourgelat, Buisson et Prévost, Lenglet du Fresnoy et Devienne, La Brassée et Fournier,