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Toute une escadre de traîneaux à voiles luttait de vitesse. (Page 79.)


bien au moins me savoir gré de l’intention ! » Et rentrant dans ses souvenirs :

« Pauvre Nettie, si charmante, si loyale, de quoi l’avais-je chargée là ! »

Tout à coup, un bruit de grelots attira son attention, et il vit le traîneau s’arrêter une seconde fois devant le perron. Cornélius Van Dyck en descendit.

« En voilà bien d’une autre ! se dit Frank. Quand le juge Brinton se mêle de mettre les pieds dans le plat, comme on dit, il fait bien les choses !… Cornélius Van Dyck face à face avec moi, ce ne serait rien encore… mais avec le commandant qui lui a donné un congé si flatteur !… Bah ! c’est son affaire après tout. Habillons-nous pour le dîner. » Le salon était encore vide quand il y descendit. Dans son désœuvrement, il se mit à feuilleter les livres et les journaux qu’il trouva sur la table. Tombant sur un album de photographies, il s’en empara et s’approcha, pour le passer en revue, d’une grande baie vitrée qui occupait tout un côté de l’appartement.

C’était l’ordinaire collection de portraits de famille, le juge Brinton, Cornélius, des tantes à l’air revêche.

Il poussa un gros soupir, et, tournant la page, se trouva en présence des deux portraits de Juliette et de Nettie face à face.

Frank les regarda longuement. Il ne se lassait pas de les comparer, et, sans qu’il se