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Evan Roy emporta le Chef au bracelet d’or en travers de son cheval. (Page 71.)


« Croyez-moi, mon cher, lui disait, le soir même, le capitaine Gruntey en vidant avec lui un bol de punch sous la tente, le régiment va devenir « trop chaud » pour vous, n’y restez pas. Il n’y a peut-être pas de votre faute en tout ceci, mais les apparences vous sont défavorables, et tout le monde est du parti de ce petit intrigant d’Armstrong. On ne lutte pas contre ces courants-là, et mieux vaut céder tout de suite. »

Cornélius rentrait chez lui à la suite de cette conversation, quand, en passant près de la tente d’Armstrong, il entendit prononcer son nom, et, suivant une triste habitude qu’il avait toujours gardée, il écouta :

Mark Meagher causait avec le blessé.

Tout le jour il s’était tenu aux côtés du colonel Saint-Aure, remplissant ses yeux d’impressions et son carnet de notes. Le combat à peine fini, il s’était hâté de rédiger, sur l’arçon même de sa selle, un récit pittoresque au crayon, accompagné de croquis, que Charley du Colorado avait aussitôt emporté à bride abattue, pour gagner la station la plus voisine et expédier la missive au Herald.

Ce devoir professionnel rempli, le correspondant spécial était venu prendre des nouvelles de son ami.

« Bah ! laissons cela, disait Frank au moment où Cornélius s’arrêta près de la tente ; ce que fait ou ne fait pas M. Van Dyck n’est pas notre affaire.