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« Eh bien ! vous voici de retour ! » (Page 64.)


Le commandant jeta un regard pénétrant sur le jeune homme.

« Et ces nouvelles, vous les apportez ? lui demanda-t-il en dardant les yeux sur son visage.

— Oui, mon colonel.

— Je vous écoute.

— Les nouvelles, les voici, mon colonel. Les Dakotas se préparent à conclure avec les tribus voisines, et peut-être avec les Pieds-Noirs, une ligue nombreuse et redoutable. Ils ont à leur tête un chef instruit, brave, puissant par la fortune et l’intelligence, qui a des idées plus pratiques et plus saines que les autres. Ce chef a essayé de leur faire comprendre qu’il leur faudrait du temps pour se discipliner, s’unir et se rendre forts. Ses tendances, je crois pouvoir l’affirmer, sont plutôt conciliatrices que belliqueuses ; il voudrait arriver à traiter avec le gouvernement de l’Union sur des bases favorables, plutôt que se mettre en révolte ouverte. Mais il n’a pas été écouté, et c’est le parti de la guerre qui l’a emporté. Toutefois, comme il est incontestablement supérieur à tous les autres chefs indiens, par l’instruction, par le sang-froid, par la bravoure, je ne doute pas qu’il ne se trouve amené par la force des choses à prendre le commandement, et ce ne sera pas, je le crains, un adversaire à dédaigner. Vous le comprendrez, colonel, quand je vous aurai dit qu’avant quelques semaines,