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Obligés de se tenir par le bras pour lutter contre le vent. (Page 63.)


faut ! Il y a quinze heures que nous n'avons rien mis sous la dent.

La nouvelle s’était rapidement répandue dans le camp, et, de tous côtés, officiers et soldats accouraient pour voir le revenant. Mais ils devaient se contenter de l'examiner à distance et faisant honneur de son mieux, avec ses compagnons, au dîner substantiel que le capitaine Jim, mieux avisé que les autres, s’était tout d’abord occupé de leur faire servir.

Une heure plus tard, le sous-lieutenant Armstrong, restauré par ce repas, rafraîchi par des ablutions copieuses, équipé des pieds à la tête et presque aussi dispos que s’il sortait du meilleur lit, était introduit chez le colonel Saint-Aure, qui l'attendait dans sa tente.

« Eh bien, monsieur, lui dit le commandant d'un ton sévère, vous voici de retour de vos caravanes ?

— Oui, mon colonel, répondit Frank d’un accent modeste mais ferme.

— Vous avez quitté votre détachement pour suivre une piste ?

— Oui, mon colonel.

— Au rapport de votre supérieur hiérarchique, vous n’étiez autorisé à vous absenter que trois jours. Pourquoi avez-vous dépassé ce délai ?

— Parce que j’ai entrevu la possibilité de vous rapporter des nouvelles importantes. »