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Le sol s’ébranla jusqu’en bas de la montée. (Page 89.)


jusque-là par une sorte de terreur superstitieuse.

En un clin d’œil, ils furent à cheval, et, poussant avec ensemble leur farouche cri de guerre, ils allaient se ruer sur l’escadron de Requeñes, quand, d’un geste désespéré, le Zopilote les arrêta.

Sous trois nouveaux jets de lumière électrique, à droite, à gauche et au fond, trois autres détachements de lanciers se montraient, formant le cercle, avançant en ordre parfait, méthodique.

En outre, rangés en bataille devant le lac, la carabine au poing, les peones de don Juliano gardaient le seul passage par où les Indiens auraient pu tenter une fuite désespérée.

Du premier coup d’œil, le Zopilote vit que la partie n’était pas égale, et que, pris entre les survenants et les défenseurs de la Montagne-Perdue, il succomberait nécessairement, avec tous les siens, s’il restait entre deux feux.

Sa résolution fut promptement prise, et, donnant l’ordre à la moitié de ses hommes de se former en arrière-garde pour faire face aux ennemis de la plaine, il s’élança, avec l’autre moitié, à l’assaut du ravin.

La mission de cette arrière-garde était de protéger l’attaque qu’il allait tenter contre le plateau, et qu’il entrevoyait comme son unique et suprême ressource.

S’il parvenait à débusquer les mineurs, en