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Sur la grande place d’Arispe, un jeune cavalier s’avançait. (Page 75.)


d’envoyer des courriers à Arispe, aussitôt après avoir atteint l’emplacement de la mine dont le gambusino seul avait le secret.

Il y avait presque un mois que des nouvelles auraient dû arriver, et rien n’était venu. Un silence de mort planait donc sur le sort des mineurs.

Des courriers et des cavaliers, envoyés par le colonel Requeñes jusqu’à trois et quatre journées de marche d’Arispe, mais qu’on n’avait pu renseigner sur le but ignoré de l’expédition d’Estevan, étaient successivement revenus, non seulement sans nouvelles, mais sans avoir pu recueillir le moindre indice du passage des mineurs.

Le colonel des lanciers savait que les bandes d’indiens remuaient, en Sonora. Ses espions lui avaient appris même que quelques établissements de l’Horcasitas, entre autres le grand village de Nacomori, étaient ou pillés ou menacés de pillage. Mais il savait aussi qu’il ne devait pas compromettre les troupes qu’il commandait pour protéger les entreprises particulières de pionniers qui, a leurs risques et périls, et dans un intérêt privé, pénétraient souvent au cœur des territoires des tribus indiennes, avec plus d’audace que de prudence.

L’expérience de don Estevan lui était connue, et la sûreté de coup d’œil du gambusino l’avait rassuré, pendant longtemps, au sujet de la caravane.