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Soudain, il s’élança et disparut aux yeux des chasseurs. (Page 63.)


On proposa de mettre bout à bout quelques lassos, mais cela n’allait pas loin. En découpant la toile des tentes en lanières minces, pour ensuite les tordre ensemble, peut-être arriverait-on. En tout cas, il fallait essayer.

Au milieu de ces paroles qui s’entrecroisaient, chacun apportant son système, le gambusino fit signe qu’il avait quelque chose à dire.

« Inutile de se mettre en peine, fit-il ; et n’est pas la matière qui manquera ici pour filer des cordages, et nous n’avons qu’à nous baisser pour en ramasser.

— Où donc ? Avec quoi en ferez-vous ? cria-t-on à la ronde.

— Nous en ferons avec ceci, » répondit le gambusino en repoussant du pied un amas de feuilles sèches sur lequel il était assis.

C’étaient des feuilles de mezcal, dont les fibres, comme le chanvre, peuvent, en effet, servir à fabriquer des fils et des cordages d’une solidité à toute épreuve.

Cet arbre, qui avait déjà fourni plusieurs repas aux Mexicains, pouvait donc, en outre, leur procurer la possibilité d’aller chercher à Arispe des libérateurs.

Or, il y en avait assez sur la Montagne-Perdue, pour qu’on n’eût pas à craindre d’en manquer.

En s’y mettant avec ardeur, il était possible d’arriver pour le lendemain soir ; et il fut convenu que, dès la pointe du jour, pendant