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L’Ours-qui-se-tient-debout se leva. (Page 59.)


courez tête baissée. Quelque chose me disait que je vous trouverais chez les Sioux, — que ce chef blanc dont on parle dans toute la plaine, c’était vous ! J’ai voulu en avoir le cœur net, empêcher, s’il en est temps encore, une guerre fatale. »

Mac Diarmid serrait la main de son ami dans la sienne et paraissait profondément ému.

« Hélas ! dit-il, je crains bien, mon cher Frank, que vous n’ayez inutilement exposé votre vie, — car c’est de la vie qu’il y va, et rien ne pourra empêcher les Sioux de considérer votre entrée dans leur camp comme une violation de leurs droits. Quant à la guerre, personne n’y songe ; c’est seulement pour donner des conseils de prudence et de modération aux Dakotas que je suis au milieu d’eux. Les pauvres gens n’ont écouté déjà que trop de mensonges et de promesses fallacieuses ! Que gagneraient-ils à vous entendre ?

— Ce qu’ils gagneront ?… La paix d’abord, et les bienfaits de la civilisation. Ah ! Mac Diarmid, c’est mon amitié pour vous, c’est le désir de vous aider à assurer la paix à ces malheureux et de vous arrêter dans une entreprise folle qui m’amène ici. J’ai voulu vous revoir avant l’ouverture de cette campagne, qui ne peut aboutir qu’à l’extermination de la tribu tout entière !

— Qu’en savez-vous ? Et en tous cas quel est votre remède ?

— Il est fort simple. Que deux ou trois