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Une troupe de Sioux entourait quatre cavaliers. ( Page 55.)


suffit de savoir que vous êtes l’ami de Mac Diarmid. Je vous accompagnerai pour le voir jusqu’à la porte de l’enfer. »

La foule s’ouvrit pour les laisser passer, en voyant qu’ils se dirigeaient vers la hutte de Mac Diarmid.

Seul, un grand Indien qu’on appelait le Balafré, s’avança et se mit en travers du chemin.

« Qui êtes-vous pour introduire des étrangers dans notre camp ? demanda-t-il au Highlander. Cet homme est un ennemi. Il appartient à nos femmes pour qu’elles le lapident… »

Mais Evan Roy, sans se troubler :

« Retirez-vous, Balafré, cet homme est un ami du Chef au bracelet d’or.

— Le Chef au bracelet d’or n’est pas des nôtres et n’appartient pas à la nation des Sioux. Livrez-nous l’homme à la face pâle ! »

Cette fois le Highlander ne répondit pas ; mais, empoignant l’Indien par le cou et en même temps lui « passant la jambe », il le jeta à terre d’un mouvement subit, et cela si rudement qu’Armstrong et son guide étaient déjà dans la tente avant que l’autre eût pu se relever.

« Armstrong ! s’écria Mac Diarmid au comble de la surprise. Au nom du ciel, que faites-vous ici ?

— Je viens vous chercher, Mac Diarmid. Je viens essayer, s’il en est temps encore, de vous arracher au désastre où vos amis et vous