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Pedro avait atteint son but. (Page 37.)


saient les Visages-Pàles, et se proposaient de les utiliser comme ils l’eussent fait par le mauvais temps qui pourrait durer plusieurs jours. Ils n’étaient pas sans inquiétude sur le sort que l’ouragan pouvait faire à leur butin. C’était là le plus clair de leur bénéfice, et si la pluie l’endommageait, leur entreprise ne leur rapporterait peut-être pas l’équivalent de ce qu’elle leur coûterait. Mais ils avaient eu des raisons particulières pour hâter le départ du convoi formé la veille.

Lorsque la tempête se déchaîna sur le llano, les Peaux-Rouges se réfugièrent sous les grandes bâches de toile des chariots ; ils s’y entassèrent autant que possible, se serrèrent les uns contre les autres et remplirent la tente jusqu’à l’entrée sans parvenir à se mettre tous à couvert. Ils étaient si nombreux que beaucoup furent obligés de se cacher sous les rochers surplombant la plaine.

Quant aux mineurs, ils étaient tous à l’abri. Des gens habitués comme eux à toute sorte de travaux, n’avaient pas été longs à installer de confortables bivouacs. Les premières gouttes d’eau les trouvèrent dans leur nouveau domicile. Ils avaient commencé par construire des hangars pour y ranger leurs biens et leurs provisions, non moins utiles pour eux que leurs munitions de guerre.

L’une des deux tentes était éclairée, il y avait là grande réunion. Villanneva, sa femme et sa fille, Robert et Henry Tresillian,